Le Parc de La Subdivision.
C'est le
jardin de Sidi Bou Smara discrètement caché dans la ville indigène, qui
encercle le tombeau d'un marabout à qui les musulmanes soigneusement voilées
viennent en files ininterrompues demander la santé pour leurs enfants.
C'est le
parc Murdoch créé par un ami des arbres, acheté ensuite par la Municipalité,
qui domine la Ville et dont les multiples aspects évoquent la fraîcheur, la
grâce, la douceur, le calme des jardins paysagers de la France méridionale.
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Casablanca. Parc Murdoch. (Murdoch et Buttler étaient des hommes d'affaires anglais installés au Maroc début de siècle).
Le promeneur
étonné y découvre à travers les palmiers qui bordent l'allée principale la
pelouse verdoyante où de bruyants bambins jouent sur des monticules de sables,
l'allée, couverte par le cyprès de Lambert, où des recoins discrets offrent au
rêveur une exquise tranquillité, des pergolas magnifiques et parfumées garnies
de rosiers grimpants rouges, roses, blancs, de solanums sarmenteux, de
buddléias aux longs épis à l'odeur de miel.
Ici les
cyprès et les ifs droits, élancés, en robe de deuil, se marient au robinier
étalé et tortueux, rose ou blanc. Plus loin, les feuilles glauques de
l'eucalyptus voisinent avec les aiguilles de l'araucaria à port pyramidal. Et
sous leur ombre ou à leur côté, l'hibiscus précieux pour sa rusticité et la
beauté de ses corolles rouges, le romarin buissonneux, le flexible genêt
d'Espagne, le capricieux pois de senteur font assaut de couleurs et de parfums,
noyés dans une abondante floraison de pétunias.
A courte distance le square Abbé de l’Épée, commencé en 1923 sur un terrain complètement nu, couvre deux hectares de ses frondaisons déjà épaisses et les minuscules rameaux confiés à la terre élèvent maintenant leurs tiges à plusieurs mètres vers le ciel. Blotti au pied de la colline de Mers-Sultan, au bas des Nouveaux Hôpitaux en construction, il offrira aux malades l'agrément de ses pelouses ornées de massifs verts et fleuris, de ses allées spacieuses aux courbes minutieusement étudiées, du contraste obtenu par un heureux mélange de feuillages diversement colorés. Parc de promenade et de repos où le souffle frais des brises embaumées calmera la fièvre des malades, où l'arbre en vivifiant l'atmosphère apportera à la science un concours invisible mais précieux.
Et voici le Grand Parc conçu par un urbaniste qui eut les honneurs du prix de Rome. Placé au centre de Casablanca, couvrant 12 hectares, il abrite un stade d'athlétisme richement encadré de géraniums aux couleurs vives, entouré et dominé par une promenade délicieusement ombragée sous la voûte de faux-poivriers à grappes de fruits rouges, aux feuilles finement découpées. Les tribunes se cachent sous une légère pergola construite avec les moellons d'une ancienne prison portugaise, vêtue de bougainvillées aux bractées violettes magnifiquement décoratives.
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Casablanca. La Pergola au Stade Lyautey.
Sur toute
l'étendue de cette immense plantation, en voie d'achèvement, de vastes
parterres de fleurs aux couleurs vives, sertis d'un ruban de lantanas orange,
jettent une note éblouissante dans la teinte sombre des ficus, palmiers,
bananiers, bigaradiers ou grenadiers toujours verts...
A côté de
cette flore africaine les arbres d'Europe, peupliers aux cimes élevées,
bouleaux argentés, micocouliers gris, forment des massifs d'essences à feuilles
caduques entrecoupées de tamaris, pittospores, brachychitons, mélange agréable
de plantes des deux continents, toutes débordantes de sève vigoureuse, d'un
développement extraordinairement rapide.
Sur toute
l'étendue de cette immense plantation, en voie d'achèvement, de vastes
parterres de fleurs aux couleurs vives, sertis d'un ruban de lantanas orange,
jettent une note éblouissante dans la teinte sombre des ficus, palmiers,
bananiers, bigaradiers ou grenadiers toujours verts...
A côté de
cette flore africaine les arbres d'Europe, peupliers aux cimes élevées,
bouleaux argentés, micocouliers gris, forment des massifs d'essences à feuilles
caduques entrecoupées de tamaris, pittospores, brachychitons, mélange agréable
de plantes des deux continents, toutes débordantes de sève vigoureuse, d'un
développement extraordinairement rapide.
L'effort
administratif ne s'est pas seulement manifesté par la création de parcs publics
où plus de 40000 arbres ou arbustes sont actuellement en pleine végétation. Un
boisement forestier de 23 hectares a été achevé récemment dans le périmètre
même de la ville, à une lieue du centre. Vingt kilomètres de rues ou de
boulevards se parent de palmiers, acacias, schinus, parkinsonias, pruniers
pissardi, sophoras, peupliers, eucalyptus ou bellombras.
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Casablanca. Jardin public de la subdivision.
L'initiative
privée complète heureusement ce mouvement en faveur de l'arbre. La Société d'Horticulture
aménage aux portes de la Ville un immense jardin vallonné, avec d'agrestes
massifs boisés, des pelouses multicolores, des pièces d'eau artificielles et, en
toute saison, une floraison abondante et variée, véritable architecture où
l'harmonie des couleurs le dispute au charme des parfums.
Les villas
se dissimulent peu à peu sous une profusion de plantes grimpantes débordant les
pergolas et les murs et, dans les jardins particuliers, les plus avisés
propriétaires renouent et continuent sur la terre marocaine l'agréable
tradition des jardins à la française.
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Casablanca. L'Hotel de Ville et Les jardins de La Subdivision.
Casablanca n'est donc
plus une ville blanche, il suffira maintenant de quelques années d'efforts pour
noyer la cité dans une féerie de couleurs, la couvrir de ces jardins
merveilleux que les légendes placent dans le voisinage de l'Atlas et
qu'évoquent encore les conteurs arabes sur les places publiques.
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