C.I.L.
Mai
1952 - ouverture des premiers chantiers du nouveau lotissement « C.I.L. » d'Anfa-Beauséjour. Photo Sixta.
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Les premières villas construites grâce au C.I.L.
Furent édifiées à Ain Sbaâ.
Notre photographie représente les villas exécutées
par les établissements RENAUDAT pour loger leur personnel.
Le gros-œuvre a été réalisé par la CEGA.
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Pour compléter le programme qu'il s'est tracé, le C.I.L.M.
a entrepris, la création d'un centre d'habitat marocain.
La Cité marocaine de Sidi-Othman prévoit la réalisation
de 232 logements de 2 pièces et dépendances à rez-de-chaussée, 116 logements
d'une pièce et dépendances à rez-de-chaussée et, 232 logements répartis dans
des immeubles à étages. 8 boutiques seront, en outre, édifiées, pour être
louées au profit de la société.
Afin de ne pas entraîner de charges trop lourdes pour les
firmes intéressées, un système ingénieux de financement prévoit que les actions
qui formeront le capital seront libérées à 50% de leur valeur par un versement
immédiat, tandis que le complément en sera échelonné sur 5 ans. Mais il
convient d'ajouter qu'a cette participation des actionnaires se conjugue un
emprunt à long terme amortissable par les loyers, le montant de cet emprunt
devant être au moins égal des actions afin de permettre la couverture intégrale
des dépenses envisagées pour l'édification de la nouvelle cité.
D'ores et déjà, d'importantes sociétés, au nombre
desquelles il faut citer la Compagnie Sucrière Marocaine (COSUMA), l'Auto-Hall,
Astral Cellulo, etc.… se sont réservées d'importantes surfaces pour le logement
de leur personnel marocain. La COSUMA, en particulier, y poursuivra son vaste
programme d'habitat ouvrier qui compte déjà des réalisations remarquables dans
les propres dépendances de ses usines.
Il faut souhaiter cependant que d'autres industriels suivent
cet exemple et accordent une large adhésion à ce mouvement dont la portée
sociale n'a guère besoin d'être soulignée.
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Vue de la maquette de l'immeuble à étages constituant une expérience de l'adaptation aux conditions de la vie moderne des marocains. Cet immeuble sera élevé dans la cité Marocaine de SIDI-OTHMAN. |
On voit suffisamment, par tout ce qui précède, que le C.I.L.M.
a parfaitement répondu à son objet. De tels résultats, qui suscitent
l'enthousiasme, auraient dû normalement conduire à une extension de son
programme. Or, il semble que l'action du C.I.L.M, soit actuellement freinée car
il lui est devenu difficile de trouver, dans le périmètre urbain de Casablanca,
des superficies suffisantes pour convenir à la création de nouvelles zones
d'habitat.
L'œuvre du C.I.L.M., qui a su apporter les germes
d'une vie intense à des secteurs jusqu'alors déserts, est trop nécessaire pour
qu'on ne lui donne pas les moyens de poursuivre une œuvre dont les premiers
résultats ont été si fulgurants, alors que le développement démographique de la
cité tend régulièrement à s’accroître et fait surgir de mois en mois des
besoins renouvelés. |