Photo Chelle
La photographie ci-dessous montre l'aspect qu'avait la place de France en 1928. Le marché de 1912 a disparu. Quelques arbres et une station de fiacres, la tour de l'horloge, le mur des remparts, avec pour toile de fond la mer, composent un décor de vie familier aux yeux du nouveau venu qui, il y a vingt ans, s'attardait à la terrasse de la brasserie Majestic ou du Roi de la Bière, et, de tous ses yeux, découvrait l'orient casablancais
Le plan de Casablanca de l'Urbaniste Prost se concevait ainsi :
1°) de la Place de France partent un certain nombre d'artères radiales donnant accès aux routes vers l'intérieur. Ces artères aboutissent au Boulevard du 4ème Zouaves qui dessert le Port.
Ces voies prennent les noms de :
-Boulevard de la Gare (vers l'Est).
- Boulevard Général d'Amade, Boulevard Moinier (vers le Sud-Ouest).
- Boulevard du 2ème Tirailleurs (vers le Nord-Ouest).
2°) Délimitant l'éventail et unissant à leurs extrémités ces artères radiales, un large boulevard de ceinture, dénommé à l'origine Boulevard Circulaire (actuellement Boulevard de la Résistance Française, Boulevard Maréchal Foch, Boulevard Maréchal Joffre). Ce boulevard de ceinture était prévu pour délimiter initialement les quartiers urbains proprement dits.
3°) A l'intérieur du centre urbain de larges transversales complétaient le tracé en toile d'araignée centré Place de France (actuellement Boulevard de Lorraine, Boulevard de la Liberté, Boulevard Leclerc, etc.)
4°) Toujours à l'intérieur du Centre Urbain indépendamment de la Place de France, deux grands espaces sont réservés.
-L'un (actuellement la Place Lyautey) rassemblera sur sa périphérie les immeubles groupant les organismes administratifs d'où le nom de « Place Administrative » qui lui est donne à l'origine.
-L'autre proche du précèdent est un espace de verdure (le parc Lyautey).
5°) Les Etablissements d'enseignement et hospitaliers étaient sur le plan excentrés pour des raisons d'hygiène et d'extension future prévus sur la périphérie le long ou au-delà du Boulevard Circulaire (Lycées, école israélite, Hôpital Colombani, Hôpital Mauran).
Le virus qui ronge l'urbanisme au Maroc « Spéculations sur les terrains » devait apporter rapidement des perturbations au plan Prost primitif.
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Photo aérienne G.Durand
Au premier plan de cette photographie, le boulevard de la Résistance Française, que coupe le boulevard de la gare dont on suit le cheminement presque droit jusqu'a la place de France. A droite, au deuxième plan les bâtiments et les cours de l'école « Augustin Sourzac », qu'on appelle aussi école de « la Foncière » et qui fut construite en 1916. L'on reconnait aussi, tout près de l'école, le stade Philip, et, plus loin, dominés par l'immeuble Assayag, les terrains de l'ancien cimetière sidi Belyout, où M. Erik Labonne, dès 1930, voulait faire pousser des gratte-ciels. Au dernier plan une fort belle vue sur le port et sur la ville.
Qu'est devenu le Plan Prost ?
L'établissement en éventail de la ville autour de son port subsiste, les branches de l'éventail se sont allongées et le périmètre municipal s'est déplacé.
L'intérieur du périmètre que délimitait le Boulevard Circulaire a conservé sa structure. Cette toile d'araignée s'est complétée par les aménagements des rues. Ce quadrillage intérieur a fait l'objet d’études menées à bien par le service du Plan de la Ville.
Une modification importante a été cependant décidée vers 1931 par Monsieur Eirick Labonne alors Secrétaire Général du Protectorat de 1928 à 1932.
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Ces immeubles à ossatures en béton ou métallique comportent des installations « up-to-date » : ascenseurs et monte charges souvent multiples, canalisations dissimulées, courant force pour frigidaires et cuisinières, menuiseries, souvent métalliques mais depuis longtemps menuiseries bois à serrures encloisonnées, etc... Dans les plus récents, ont été réalisées les vides ordures à incinération, le chauffage central à mazout et l'un des tout derniers construit, possède un chauffage par rayon infra-rouge.
Photo Maistre et Picaud
Travaux
de construction à l'angle du Boulevard de La Gare et de La Place de France.
Lorsque les travaux seront terminés, l'immeuble de La BNCI comprendra 17
étages.
Casablanca est certainement une des villes qui a adopté et exécuté l'immeuble de conception moderne.
On peut considérer que l'on trouve dans Casablanca 4 catégories d'immeubles d'habitation.
1°) A rez-de-chaussée ou 1 étage. Ce sont ceux construits en général au début de 1908-1915.
2°) A 3 étages à loyers modérés. Ce sont les immeubles de construction économique, n'ayant pas la servitude de l'ascenseur. Ils furent construits principalement jusqu'en 1938 dans les quartiers jugés à cette époque comme excentrés (Mers Sultan Foncière - par exemple).
3°) De 5 à 6 étages à ascenseurs. Ce sont les immeubles du Centre du Plan Prost et plus tard ceux des quartiers la Foncière et Mers Sultan.
4°) Les immeubles « Géants » 10-12 étages, le dernier 17 étages.
Photo aérienne G.Durand
Casablanca. Comme paris, a plusieurs centres. En
voici un, qui s'appelle la place administrative ou, mieux, la place Lyautey. On
aperçoit la statue du créateur du Maroc moderne qui fait face au monument de la
victoire (à l'extrême droite, au dernier plan). A gauche de la statue de
Lyautey, la façade des services municipaux. Derrière elle. Le palais de
justice. Si vous préférez « lire » cette photographie autrement, prenez la rue Gallieni
qui commence en bas et à gauche, passe devant la banque commerciale et conduit
à la Grande Poste, dont on n'aperçoit qu'une partie, l'ensemble du bâtiment
étant presque masqué totalement par la banque d'état. Il est facile aussi de reconnaître le toit du théâtre municipal et celui de la bibliothèque contiguë
et également municipale.
Ces immeubles ne sauraient être bâtis que sur des points particuliers devant de larges espaces vides, comme les places ou parcs. On les rencontrera bordant le boulevard Circulaire (boulevard Foch et de la Résistance), Place de France, sur le tracé de la large avenue de la République ou encore face du Parc Lyautey. .
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Photo Jaques Belin
Vue Générale de Casablanca
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