Elle voyait aussi là un moyen, tout en décongestionnant la Médina, où la crise du logement sévissait déjà à l’état aigu, de grouper, en un lieu unique, une population flottante de plus en plus nombreuse qu'il serait plus facile de surveiller.
Il lui fut malheureusement impossible, faute de disponibilités financières, de mettre elle-même son intéressant, projet à exécution et l'appel qu'elle fit, dans ce but, à l'initiative privée resta sans écho.
Le projet, ainsi ajourné, fut repris, en 1917 par les Habous, à qui l'Administration supérieure avait songé à recourir.
Séduits par le côté philanthropique de l'affaire, ceux-ci donnèrent immédiatement leur pleine adhésion. Mais il fallait trouver un terrain approprié, car aucun de ceux appartenant aux Habous de Casablanca ne pouvait convenir.
M. Bendahan, propriétaire de vastes terrains en bordure de la route de Médiouna, au Sud du Palais du Sultan, et dont tous les anciens Casablancais ont apprécié la largeur de vues et le désintéressement, devait aider à la solution du problème.
Il voulut bien céder à titre gratuit, aux Habous, une parcelle de 4 hectares et leur donner option, pour un prix très réduit, sur un autre terrain limitrophe de 5 hectares, ce qui, l'option levée, rendait, les Fondations Pieuses propriétaires, à cet endroit de 9 hectares se prêtant parfaitement à la destination envisagée.
Comme contrepartie, les Habous s'engageaient à construire immédiatement 40 maisons.
Sans perdre de temps, et d'accord avec la Municipalité qui prenait à sa charge les travaux de voirie, ils se mirent à l'œuvre.
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